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Le siècle de Charlemagne a donné naissance non seulement à un espace politique et à des institutions jusqu’alors mises à mal depuis la chute de l’Empire romain, mais également à une véritable renaissance de la culture. Grâce à l’usage de la « minuscule caroline », écriture nouvelle supplantant les différentes écritures locales et par sa généralité sur tout l’empire, l’uniformité allait pouvoir s’établir jusqu’aux frontières reculées. Une écriture dont nous avons hérité avec la fameuse « minuscule d’imprimerie » encore en usage de nos jours. Cette écriture a non seulement permis le développement d’une véritable littérature, mais a également permis de préserver les sources classiques, base de la culture médiévale (Ovide, Virgile, Cicéron…). Avec l’Académie palatine instituée par Charlemagne, c’est un ensemble d’auteurs qui feront un legs incontournable à la littérature médiévale avec des noms passés à la postérité tels Paulin d’Aquilée, Théodulfe ou encore Alcuin. Une poésie de langue latine reprend ainsi une partie de l’héritage de l’antiquité tout en annonçant les siècles à venir. C’est cet héritage qui a été transmis en Italie, notamment à la Cour de Ferrare, cour qui reçut ces leçons de la Matière de France, récits de guerres et de confrontations célèbres avec notamment la fameuse Chanson de Roland… Ces chansons de geste refleurissent de l’autre côté des Alpes avec l’Arioste et son Orlando furioso ou encore l’Orlando innamorato de Matteo Maria Boiardo, sans oublier Le Tasse. Que révèle cet impressionnant corpus, trop souvent méconnu de nos jours ? Et c’est justement ce cycle carolingien transposé en Italie du XIIIe au XVIe siècle qui se trouve être l’objet d’une belle étude par Michel Orcel et Alban Pérès dans cet ouvrage intitulé « Armorial des poèmes carolingiens de la Cour de Ferrare ». Retenant l’angle original, et jusqu’à maintenant non traité, de l’héraldique imaginaire, les deux auteurs ont réalisé un véritable travail monacal en recueillant l’armorial des personnages en trois sections : les écus (support physique du blason au centre des armoiries), les bannières et les cimiers (partie supérieure dans les ornements extérieurs de l'écu). La seconde partie de l’ouvrage rassemble, quant à elle, les notices par ordre alphabétique en rappelant leur origine textuelle.
Par ce riche et bel ouvrage à tirage limité, le lecteur du XXIe siècle voyage dans des tableaux colorés dont on imagine toute la difficulté quant à leur réalisation pour cette édition, et plonge avec un rare bonheur dans cette seconde partie qui révèle par touches discrètes et successives ces transferts, parfois surprenants ou énigmatiques, des traits culturels de l’héraldique carolingienne en Italie. C’est certainement l’une des qualités premières de cet ouvrage que de révéler après cette enquête « héraldographique » approfondie, les nombreux emprunts, transferts, mutations, rejets et novations de ces processus d’acculturation. La simplicité des figures essentiellement animales, fantastiques et végétales, les couleurs qui trahissent les influences chrétiennes ou païennes, les entrecroisements religieux, et surtout le recours fréquent aux armes à enquerre c’est-à-dire non conventionnelle (10%) sont autant de motifs de curiosité et de nouvelles pistes de recherche que pose cet ouvrage passionnant à plus d’un titre. - Philippe-Emmanuel Krautter
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De plus en plus actives, nos éditions se sont donné une beau programme pour l'automne et l'hiver.
Avant tout, en octobre, un ouvrage rarissime, soutenu par le "Centre de recherche du Château de Versailles" : Le Paranymphe d'honneur et de vertu, une enquête fascinante de Marie-Pierre Litaudon sur un manuscrit - offert à louis XIII enfant et possédé par un grand collectionneur parisien qui nous a autorisés à en reproduire de nombreuses pages illustrées. Une enquête qui découvre peu à peu le véritable auteur de ce merveilleux ouvrage royal, relié aux armes du Dapuphin, dont le contenu n'a jamais été révélé jusqu'à présent.
Viendront ensuite les Devises de l'armée française d'Alban Pérès, impressionnant répertoire de 1500 devises, richement illustré, qui viendra combler un manque patent de l'édition française dans ce domaine.
Enfin, pour les fêtes de fin d'année, nous publierons Joyeux Noël ! un court récit de notre ami Benoît Castillon du Perron sur la mort de son père : un récit de la mort heureuse, comme aurait pu s'intituler ce texte, qui mêle au chagrin de la perte l'espérance vivante et presque ironique de la présence de ceux qui nous ont aimés.
Compte tenu du succès qu'a obtenue la version numérique du beau récit de Marie-Christine Ory-Lacroix, ARCADES AMBO se réjouit de pouvoir publier ce livre sous forme papier.
Parution le 2 mai.
Vous pouvez dès à présent le commander au prix de 9 euros (port compris), soit directement sur notre site (paiement sécurisé), soit par voie postale.
Belle recension du "Massacre de Tien-Tsin" de François Biju-Duval dans la dernière livraison de la "Revue d'Histoire de l'Eglise de France".